Pékin
ou Beijing, capitale
de la République populaire de Chine, est le centre politique,
économique et culturel du pays. Capitale
culturelle, Pékin abrite d’innombrables vestiges historiques
incontournables. La Cité Interdite, le Temple du ciel, le Palais d’été, la
grande Muraille de Chine, les hutongs… Pékin regorge d’attraits
touristiques au sein même
d’une activité économique grandissante. De la modernité aux architectures
historiques des lieux cultes, Pékin est une capitale unique qui a énormément à
offrir à ses visiteurs. Lors de votre voyage
en Chine, un passage à Pékin ne pourra être que riche en
découvertes.
Histoire
de Pékin
Si
Pékin semble avoir dominé la Chine depuis des décennies, la « capitale
du nord« , installée à l’écart du coeur historique de la civilisation
chinoise, ne devint une force culturelle et politique déterminante dans
l’évolution du pays qu’avec l’occupation
mongole, au XIIIe siècle.
Sans
sa position stratégique en bordure de la plaine de Chine
septentrionale, qui s’étend au sud jusqu’au fleuve Jaune, Pékin ne
serait sans doute jamais devenue une grande ville, encore moins une capitale
nationale.
Les
plus anciens habitats humains, au sud-ouest de Pékin, remontent à quelque 500
000 ans et les premières sources historiques en chinois datent de 1045 av.
J.-C. D’anciennes
chroniques chinoises évoquent
un État de Youzhou (État isolé) parmi les neuf États contemporains du règne du
mythique Empereur
jaune.
Occupé
à plusieurs reprises, Pékin acquit peu à peu le statut de centre
politique de premier plan.
Avant l’invasion mongole, elle fut proclamée capitale
auxiliaire sous les Khitan
Liao, puis capitale
des Jurchen Jin, qui la transformèrent pour en faire un bastion
politique et militaire. Pour la première fois de son histoire, la ville fut
entourée de remparts percés de huit portes.
En
1215, Gengis
Khan et sa puissante armée
réduisirent la capitale en cendres, un désastre qui, paradoxalement, transforma
Pékin en la puissante
capitale nationale qu’elle est
restée depuis, sauf pendant les 53 premières années du règne de la dynastie
Ming et les 21 ans de régime
nationaliste, au XXe siècle.
En
1279, Qubilaï
le petit-fils de Gengis Khan, régnait sur le plus vaste empire que le
monde ait jamais connu, avec Dadu
pour capitale. Entourée d’une épaisse muraille rectangulaire percée de
3 portes sur chaque côté, la ville était agencée autour des tours
du Tambour et de la Cloche,
selon un plan d’urbanisme ordonné, encore visible aujourd’hui.
Lorsqu’il
s’empara de Dadû, le premier
empereur Ming, Hongwu (1368-1398), la rebaptisa Beiping (Paix du Nord)
et établit sa capitale plus au sud, à Nankin, dans l’actuelle province du
Jiangsu. La cour ne revint à Pékin que sous l’empereur
Yongle (1403¬1424). Soucieux
de débarrasser la ville de toute trace de « Yuan QI », les Ming rasèrent les
fabuleux palais
des Mongols ainsi que la Cité
impériale, tout en conservant largement le plan de la capitale mongole.
Les Ming furent la seule dynastie purement chinoise qui gouverna depuis
Pékin.
Durant
cette période, les énormes remparts furent réparés et repensés. On considère
Yongle comme le véritable architecte de la cité moderne. Bon nombre de monuments
emblématiques, comme la Cité
interdite et le temple
du Ciel, datent de son règne. Une loi interdisant la construction de
bâtiments plus hauts que le palais de l’Harmonie suprême de la Cité interdite
fit de Pékin une ville d’édifices bas, ce qu’elle demeura jusqu’au XXe siècle.
De même, le plan de la ville ne devait plus guère changer jusqu’à
aujourd’hui.
Vinrent
ensuite les mandchous,
qui envahirent le pays au XVIIe siècle, fondèrent la dynastie
Qing et préservèrent la ville.
Durant le dernier tiers du règne de cette dynastie, Beijing et l’ensemble de la
Chine souffrirent des luttes de pouvoir, des invasions et du chaos qui en
résulta. Chaque période marqua la ville de son empreinte, sans altérer sa forme
ni sa symétrie.
La Pékin
moderne connut son avènement
en janvier 1949, avec l’entrée de l’Armée
populaire de libération. Le 1 er octobre de la même année, Mao proclama l’instauration de la République
populaire devant près de 500
000 personnes, place Tiananmen.
À
l’instar des empereurs, les communistes modifièrent largement la physionomie de
la ville pour en faire un modèle à leur image. On démolit les portiques et on
rasa des quartiers entiers pour élargir les principales artères. De 1950 à 1952,
les magnifiques remparts disparurent pour faciliter la circulation. Les experts
et les techniciens soviétiques affluèrent et ajoutèrent leurs propres touches
staliniennes.
Les
réformes engagées dans le dernier quart du XXe siècle ont transformé Pékin en
une métropole
moderne, avec gratte-ciel, élégantes galeries marchandes et échangeurs
routiers. Les petits édifices d’antan ont laissé la place à de grands immeubles
d’habitation et de bureaux. Depuis quelques années, on assiste à un véritable
effort pour rendre la cité plus propre, plus verte et plus plaisante.
Les
manifestations qui agitèrent la place
Tiananmen au printemps 1989
semblent aujourd’hui bien loin. La capitale semble avoir a embrassé la modernité
sans évoluer sur le plan politique : vous ne verrez ni graffitis subversifs, ni
affiches sur les murs. Le Parti
communiste conserve le pouvoir
et la classe moyenne, qui profite du succès économique du pays, paraît s’en
satisfaire. La dissidence est contrainte à la clandestinité et s’exprime de
manière intermittente sur l’Internet, où elle est poursuivie par une police
de la « toile » chargée de
gommer tout élément susceptible de nuire à la construction d’une « société
harmonieuse ».
Pékin
souffre peut-être davantage encore des problèmes environnementaux que de la
situation politique. Le souci d’expansion
économique rapide, intensifié par la préparation des Jeux
olympiques de 2008, a accentué la pression sur un environnement déjà
dégradé. Les ressources en eau et en terrain s’épuisent et le désert se
rapproche inexorablement de la ville, dont la qualité
de l’air devient de plus en plus médiocre.
Aujourd’hui
Depuis
les Jeux Olympique de 2008, Pékin a prouvé sa puissance en terme de
développement économique. A travers ses nouvelles infrastructures et ses stades
au look futuriste, Pékin a imposé sa métamorphose aux yeux du monde entier.
Au-delà
de la place
Tiananmen et du palais
de l’Assemblée du peuple, une nouvelle révolution architecturale
s’achève, propulsant le centre nerveux incontesté du pays au premier plan du
XXle siècle. Les visiteurs qui pourraient s’attendre à découvrir un Pékin
historique sera surpris de voir un Pékin en plein émergence avec de nouveaux
gratte-ciels et des bâtiments très modernes.
Deux
millions de voitures circulent désormais sur des auto-ponts et des boulevards
monumentaux. Mais le charme d’antan subsiste encore, notamment dans les hutong, ces ruelles typiques où se cachent
les maisons
traditionnelles à cour carrée.
La ville s’enorgueillit aussi de posséder quelques-uns des sites incontournables
du pays, comme la Grande
Muraille, la Cité
interdite, le temple
du Ciel et le Palais
d’Été.
Pékin
se distingue brillamment dans le domaine
de la gastronomie. Le canard
laqué est une institution
nationale. Il faut se faire un devoir d’y goûter, entre d’innombrables autres
spécialités.
Les
Pékinois affichent un mélange de zèle et d’enthousiasme, sans se départir d’une
certaine décontraction. Ils aiment s’asseoir dans la rue, jouer aux échecs et
observer le monde qui les entoure.
Climat
L’automne
de septembre à début novembre est la meilleure saison pour visiter
Pékin. Le climat
est très agréable et les
touristes sont moins nombreux. Les habitants de la capitale nomment cette courte
période de ciel pur et de brises légères tiangao qishuang littéralement « le
ciel est haut et l’air est frais ».
En
hiver, nombre d’hôtels offrent des rabais substantiels aux rares visiteurs, mais
le thermomètre peut descendre jusqu’à -20°C et les vents
du nord renforcent le froid
glacial.
Le
printemps, sec et plutôt plaisant, amène de plus en plus de nuages
de sable de Mongolie-Intérieure et l’électricité statique se manifeste
partout. À cette époque, les liuxu (chatons de saules, semblables à des flocons
de neige) volent dans toute la ville.
À
partir du mois de mai, la température
monte et dépasse
facilement 30°C.
Pékin cuit sous le brûlant soleil
estival avec des pics à plus
de 40°C au soleil et de violents
orages éclatent en fin de
saison. Étonnamment, c’est aussi la saison
touristique, pendant laquelle les hôtels augmentent leurs prix et la
Grande Muraille menace de s’écrouler sous le poids des visiteurs. La ville est
très polluée en été et en hiver, même si des efforts sont fait depuis 2008.